Premier Don
Je regarde ce micro point rouge à l'intérieur de mon bras et je me dis que je suis fière de moi. A 18 ans et 26 jours j'ai fait samedi dernier (pas hier) mon premier don du sang. Et j'en suis fière.
Tout à commencé il y a plusieurs années, quand j'ai accompagné ma cousine faire un don du sang. J'ai attendu toute seule pendant près d'un heure à lire toute la documentation, et je savais que je voulais le faire un jour.
Dans mon lycée sont organisé des conférences durant la 'semaine santé'. Suicide, Alcool, Drogue, Tabac. Ces conférences m'ont aussi permis de m'infomer sur le don d'organes, j'ai désormais ma carte de donneuse, et aussi le don de plaquettes, pour lequel j'attend que l'EFS m'appele. Je dois encore réfléchir pour m'inscrir sur le registre de don de moelle. Cependant le don du sang n'a jamais été clairement abordé, mais je me sentais pleinement informé pour franchir le pas du centre.
Dans mon esprit je me dis, j'aimerai qu'on le fasse pour moi, alors je le fais pour les autres. Ma mère a été transfusé pour ses deux accouchements (pour avoir une perfection comme moi, il fallait bien qu'il y ai quelques complications ! ;).
C'est donc avec pleine et entière conscience de ce que j'allais faire que je me suis rendu dans un centre EFS temporaire juste à côté de chez moi. J'ai tout de même bravé la neige.
Carte d'identité, Adresse, âge, blablabla. Je me retrouve à remplir un questionnaire pour voir si je suis bien apte à donner mon sang. Pas de tatouage, pas de vaccin, compter les années depuis le dernier séjour hors de l'Europe...
Après quelques minutes d'attente, je me rend avec un médeçin à l'écart pour vérifier ma tension et il me pose des dizaines de questions. C'est là que je vois qu'il en ai pas à sa première rencontre. Car les questions, il me les a posé d'un seul coup, comme un automatisme : "premierdontaillepoidepilepsietransfuséediabètecholestérolepaludismeafrique
vachefollemagnesiumsanspreservatifpiercingtatouagerocutane...".
"Oui3mètres2010kilosnonnonnonnonnonafriquenordnonturquienon...".Pas facile de suivre.Après toutes ces questions, je vais vers les lits et les infirmières qui doivent me prélever mon sang. Comme c'était mon premier don, l'infirmière ,super sympa, devait vérifier mon taux d'hémoglobine en me piquant le doigt. C'est un truc qui en gros à un rapport avec le fer et le transport de l'oxygène dans le corps. Pour vérifier si je ne souffre pas d'anémie, car sinon point de don! Pik'Aouch. : "16 grammes, et bé, c'est plutôt un taux qu'on trouve chez les hommes ça". Hé oh, tu veux que je te montre que je suis une vraie nana ?!. Je lui demande si la piqure fait mal, car j'en ai jamais fait. Un petit garrot, et puis d'un seul coup c'était piquer.Et bah J'ai rien senti !! =D. Bon, j'ai préféré par regarder, mais l'idée de me vider de mon sang, n'était pas très agréable. Je sentais le tuyau chaud contre mon bras descendant vers la poche qui se balançait. Après un peu plus de 5 minutes, elle coupe le tuyau et me fait un petit pansement que je dois garder au moins 2 heures. "Si tu sens tes oreilles qui bourdonnent, assis toi et dis le nous, ça ve dire que tu fais un malaise". Comment mieux te rassurer ?. Je vais prendre une 'collation'. Mon doigt qui a été piqué pisse le sang sur mes fiches de cours que j'avais pris pour bosser mon bac blanc. Je prend une briquette de jus de pomme, qui coule sur ma pauvre fiche d'histoire. Si je rate mon bac, c'est à cause de mon don du sang ! On m'a ofert un 'magnifique' porte monnaie pour mon prelier don. Bon c'est le geste qui compte, car il est pas si magnifique ;)
Puis je suis rentrée tranquillement chez moi, un peu différente que ce matin, car avec 500ml de sang en moins. Je ne me suis pas sentie fatiguée, pas différente à part le fait d'avoir aidé quelqu'un quelque part. Un jour, quelqu'un vivra avec mon sang. Un jour quelqu'un vivra en se rappelant peut-être qu'un peu de lui vient d'autre part. Et c'est ça qui est magique.